Les Européens ne veulent plus acheter n'importe comment. Ils consomment moins mais autrement, le bio et l'occasion se développent.
Les Européens ne sont plus prêts à consommer à tout va comme par le passé. La crise est passée par là et a durablement modifié leurs habitudes, selon l'étude de l'Observatoire Cetelem réalisée en décembre 2009 dans douze pays du Vieux continent. «La crise a engendré chez les Européens des comportements rationnels : ils sont devenus plus prudents dans leurs achats, ont réalisé des arbitrages dans leurs dépenses et ont reconstitué une épargne de précaution», souligne l'Observatoire Cetelem.
L'enquête montre ainsi que 34 % des sondés souhaitent augmenter leur épargne au cours des douze prochains mois, contre 22 % un an plus tôt. Un niveau qui n'avait plus été atteint depuis 2005.
«L'heure est au mieux-vivre. Le mieux consommer est préférable au tout consommer. La crise affirme le besoin de retrouver le juste prix et la qualité», explique Flavien Neuvy, responsable de l'Observatoire. Ainsi, les ménages du Vieux continent privilégient de plus en plus les produits «bio» dont l'offre s'est étoffée.
«En France, 37 % des ménages déclarent consommer régulièrement des produits bio», précise le Cetelem. A contrario, seuls 10 % des sondés disent acheter «fréquemment» des produits équitables ou achats responsables, parce que ceux-ci sont «chers» et l'offre n'est pas assez développée. C'est le Royaume-Uni, qui constitue le premier marché mondial du commerce équitable, avec 28 % de consommateurs réguliers.
Autre phénomène lié à la crise, les ménages n'hésitent plus à acquérir des produits d'occasion. 64 % des Européens ont ainsi acheté au moins une fois une voiture d'occasion, 60 % des produits culturels (livres, CD, films, jeux vidéos…), 43 % du textile (vêtements), et 33 % des jouets pour enfants.
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